Dès 2018 : IFIC : Une nouvelle façon de rémunérer les infirmiers et aides-soignants du secteur privé des soins de santé !

Nous y avons déjà fait allusion sur notre page Facebook début novembre. A ce moment, ce n’était encore qu’un projet.

Les nombreuses réactions reçues sur notre page suite à cette info ont permis de le faire évoluer légèrement, et notamment le principe qui était en cours de discussion : être rémunéré principalement selon la fonction exercée et non plus selon le diplôme de base…

Notre association a suivi ce projet et a tenté de l’influencer en dernière minute ; elle regrette cependant de ne pas avoir été associée aux négociations pour son aboutissement.

Qu’en est-il ?

Ce 11 décembre, les partenaires sociaux (= patrons et syndicats) ont signé deux conventions collectives de travail ayant rapport avec l’introduction d’un nouveau modèle salarial pour les travailleurs des services fédéraux des soins de santé. Cela concerne entre autres les infirmiers et aides-soignants du secteur privé.

1. Quel est ce nouveau modèle ?

Il s’agit d’un modèle de classification des fonctions (IFIC) auxquelles des barèmes ont été attribués. Chaque fonction (infirmier d’hôpital, infirmier aux urgences, infirmier en consultation, aide-soignant, etc.) est décrite suivant une série de critères qui ont été choisis par les partenaires sociaux.

Globalement, les fonctions infirmières ont été revalorisées (personne ne perdra de l’argent, certaines en gagneront) et dans certains secteurs une différence persistera en fonction de la formation de base de l’infirmière.

Concernant les primes pour TPP et QPP (= spécialisations et expertises) : dans un premier temps, elles seront maintenues telles quelles. Dans une phase ultérieure, elles seront intégrées au nouveau système des barèmes IFIC. Il faut cependant savoir que la ministre De Block a déjà décidé que plus personne ne rentrerait dans le système des primes dès le 1er janvier 2018 ; les primes ne seront donc plus financées pour les nouveaux infirmiers spécialisés (ou en tout cas leurs employeurs ne seront plus tenus de les leur verser).

2. Comment sera implémenté ce nouveau modèle ?

L’introduction de ce nouveau modèle se fera par phases. A chaque phase, le travailleur déjà actif pourra choisir de basculer ou de ne pas basculer dans le nouveau système. Toute mutation sera accompagnée d’un changement de contrat et de barème. Tout nouveau diplômé sera soumis au nouveau système.

Afin de préparer sa décision, le travailleur déjà sous contrat pourra consulter sur le site de l’IFIC un outil de simulation qui lui permettra de voir, année par année, la différence de salaire qu’il obtiendrait suivant qu’il bascule ou pas dans le nouveau modèle.

La première phase est prévue et financée ; les phases suivantes ne sont pas encore financées et dépendront des choix politiques ultérieurs.

--> Tout cela est donc encore bien nébuleux pour le futur, et nous ne sommes pas d’accord avec certains choix opéré dès aujourd’hui dans le nouveau modèle (par exemple, toutes les infirmières au même salaire dans certains secteurs sans tenir compte du diplôme initial ou complémentaire). Nous restons donc attentifs et suivrons la mise en œuvre du modèle.

plus d'info sur le site web de l'IFIC